La maison de 160 m2 est en pierre traditionnelle de la région du Poitou-Charentes. Les encadrements des fenêtres et des portes sont en pierre de Loire : le tuffaut. Entourée de nombreuses dépendances, la façade est pleine de charme avec sa vigne généreuse. Le parquet abîmé des deux chambres cachait de magnifiques tomettes, malheureusement pour la plupart cassées par les clous du parquet. Ces mêmes tomettes ont été recouvertes d'un carrelage sur du ciment dans la cuisine : irrécupérables!
Par contre le ton était donné, il fallait redonner place à la tomette dans cette maison. Le hasard le conduit à quelques kilomètres de chez lui, à Saint Léger de Montbrun, à une ancienne tuilerie, tout juste reprise par un couple sympathique et courageux. Franck et Valérie Calais travaillent à l'ancienne et produisent de magnifiques tomettes flammées au feu de bois. Restait à se documenter et à se former. Quelques lectures et une journée de stage passée à EcoHabitat d'Angoulême lui auront suffit pour apprendre à réaliser une chape en chaux chanvre, technique qui sera mise en œuvre dans la future cuisine et dans la salle de bain.
La chape au chanvre
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La maison a été décaissée pour laisser la place à un hérisson de pierre d'environ 20 cm. Dessus, la dalle de 12 cm a été réalisée en chènevotte et chaux hydraulique améliorée. « Je n'ai jamais travaillé avec du ciment, mais l'avantage de ce mélange, c'est qu'on peut y revenir le lendemain pour peaufiner, explique Richard. Il faut aplanir à la taloche sans l'écraser. L'expérience aidant, on peut faire une pièce de 40 m2 en une journée. » La dalle doit sécher 40 jours, durant lesquels des fissures sans conséquence peuvent apparaître en surface. Elle est ensuite prête à recevoir la tomette.
La pose des tomettes
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Pas question de colle au ciment pour ces belles tomettes traditionnelles ! Le collage a été fait comme autrefois, en appliquant les carreaux sur une chape mince constituée de chaux et de sable, encore humide, après un léger saupoudrage de chaux. Les tomettes sont ensuite posées et placées au maillet.
Les cloisons
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Les cloisons ont été réalisées en brique, montée une à une sur un lit de chaux hydraulique et de sable (50/50). « Les cloisons ont été plus longues que prévues... On ne pouvait monter que 3 à 4 rangées par jour, sinon le poids écrasait les joints. C'est l'inconvénient de la chaux sur le ciment : c'est beaucoup plus long à sécher, mais le résultat est beaucoup plus beau ! » La cloison a été terminée par une poutre décorative en peuplier, vestige
de la charpente de l'étage.
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Les mélanges...
- La dalle de chaux chanvre : 200 l de chènevotte pour 50 kg de chaux mélangée. Coût : 28 €/m2
- Chape mince pour coller les tomettes : 3 seaux de sable pour 1 seau de chaux hydraulique.
- Mélange mortier des briques de cloison : 50% sable et 50% chaux hydraulique.
- Mélange enduit de la cuisine : 1/3 chaux hydraulique, 1/3 sable, 1/3 argile.
- Mélange enduit de l'étage : 2 seaux de chaux aérienne pour un seau de sable.
Crédits :
- Atelier de la terre Cuite - Franck Calais - Lavaux Fourche - 79100 SAINT LEGER DE MONTBRUN - 05 49 96 70 03 - www.atelierdelaterrecuite.fr
- Les Poteries Jamet - Veniers - 86200 LOUDUN - Tél. : 05 49 98 11 25