Maison biologique

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Maison Biologique
La principale différence avec l’habitat dit traditionnel provient essentiellement du choix des matériaux, qui doivent être naturels ou propres, sans effets nocifs pour la santé des ouvriers qui les mettent en œuvre ni pour la santé des occupants.
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L'habitat traditionnel

La majorité d'entre nous vit dans ce qu'on appelle improprement l'habitat traditionnel. Il faudrait plutôt parler de construction courante ou habituelle. Notre modèle de construction classique, répond à 2 critères : un maximum de surface pour un prix minimum. Pour répondre à ce double impératif, nous n'avons pas d'autres choix que d'utiliser les matériaux les moins chers, (certainement pas les meilleurs). Il en va de même pour les techniques de construction, les ouvriers...

Mais lorsqu'on parle de construction, il faut d'abord, comme certains pays le font, faire la différence entre la construction humide et la construction sèche. La construction humide, comme son nom l'indique, utilise beaucoup d'eau dans le liant pour mettre en œuvre les matériaux de structure et de parement : ciment, plâtre, béton, brique... La construction humide implique des temps de séchage qui aujourd'hui ne plus souvent respectés. Il devient alors vite malsain de vivre dans un habitat humide, la solution étant de laisser sécher la maison avant d'emménager. La construction sèche met quant à elle en œuvre des matériaux qui ne nécessitent pas d'eau, et donc pas de temps de séchage.

La construction bois en est le parfait exemple puisque les liants auxquels on recoure ne sont que des moyens d'assemblage mécaniques comme des pointes, vis, agrafes... L'avantage de la construction sèche, et donc de la construction bois en général, est sa rapidité de mise en œuvre, ainsi d'ailleurs que la suppression des temps de séchage, qui permettent de n'avoir aucune humidité dans le bâtiment. Résultat ? On peut emménager plus rapidement et plus confortablement.

L'habitat biologique ou écologique

La principale différence avec l'habitat dit traditionnel provient essentiellement du choix des matériaux. Ces derniers doivent en effet être naturels ou propres, c'est-à-dire sans effets nocifs pour la santé des ouvriers qui les mettent en œuvre ni ou pour la santé des occupants. Ces matériaux n'engendrent pas de dégagements toxiques, sont non polluants et laissent le moindre impact possible sur l'environnement. Ils sont de plus renouvelables, de grande disponibilité, avec un coût énergétique faible (énergie grise), car ils consomment peu d'énergie pour leur production, leur transformation, leur transport et demeurent enfin facilement recyclables.

Là encore, on constate que le bois a dispose de ces nombreux atouts. Matériaux écologiques ou pas, ce n'est pas qu'une question de prix : ma conscience m'interdit de mettre en contact des êtres vivants, soient-ils des animaux, avec des produits toxiques pour leur santé. En construction écologique, nous pouvons sélectionner les matériaux de manière objective en nous basant sur les fiches de données de sécurité des matériaux et sur nos connaissances, par exemple :

  • traitements, peintures et lasures non toxiques avec des produits naturels ;
  • utilisation d'isolants naturels ;
  • essences de bois indigènes ;
  • gestion des champs électriques et électromagnétiques ;
  • construction en parois respirantes.

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  • Si la maison bois n'est pas biologique, elle peut le devenir facilement avec quelques précautions. Il y a peu de temps encore, des produits de traitement toxiques, par exemple le fameux CCA (cuivre/chrome/arsenic), étaient utilisés dans la construction bois. La France, comme auparavant l'Allemagne, a fini par prendre des mesures tendant à supprimer l'utilisation de ce genre de molécules.

L'habitat bioclimatique

Les maisons dites bioclimatiques sont des maisons à faibles besoins en énergie, soit entre 4 et 10 fois moins qu'une maison traditionnelle. Il existe différent labels officiels avec des exigences et des performances différentes, ce qui n'est pas simple pour s'y retrouver :

  • En Allemagne, le pays le plus avancé, le label Passivhaus ou maison passive, est très strict, il autorise un maximum de 15 Kwh/m2/an pour le chauffage. Ces constructions sont certifiées.
  • En Suisse, c'est le label Minergie, avec là aussi des certifications, mais avec des niveaux de consommation moins sévères : 27 Kwh/m2/an pour le chauffage. (Minergie P(passif),15 Kw comme le label Passivhaus)
  • En France, Effinergie, loin du label allemand Passivhaus, permet environ 45 Kwh/m2/an pour le chauffage dans la région Est (fonction du climat et de l'altitude).

Il aurait été certainement plus facile de faire un label européen.

Personnellement, mes références et repères :
- Moyenne du bâti en France 210 Kwh pour le chauffage
- RT 2005 zone Est de la France 130 Kwh pour le chauffage
- BBC (bâtiments basse conso) 50 Kwh pour le chauffage
- Passif 15 Kwh pour le chauffage
- Energie Positive 0 coût (le bâtiment produit sur l'année, plus que ses besoins) Quel challenge ! On peut se rendre compte du chemin qui nous reste à faire...

La maison passive

Le mode de construction le plus abouti, demeure donc le label Allemand "Die Passivhaus" qui préconise l'utilisation intelligente de toutes les sources de chaleur liées aux appareils, aux personnes et à l'effet de serre. La qualité et la performance des parois et des fenêtres engendrent une économie d'énergie de l'ordre de 80 à 90%. On a pu voir les premières maisons en Allemagne dans les années 90. Avec ce type de maison, l'installation de modes de chauffage traditionnels n'est plus nécessaire car les besoins pour le chauffage sont de 15kWh/m2 /an. (1,5 litres équivalent pétrole).

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écrit par Jean-Claude Tremsal