La pollution de l'air intérieur pointée du doigt

le 11/06/2009

L'association Santé environnement France (ASEF) a publié les résultats d'une étude menée en février et mars sur l'air intérieur de 9 crèches en France. L'étude a particulièrement porté sur trois molécules : le benzène, le formaldéhyde et les phtalates. Les relevés apparaissent préoccupants, notamment pour le benzène et les formaldéhydes. Le benzène proviendrait principalement de l'air extérieur et les taux élevés dépendraient de la proximité du lieu d'accueil avec une route très circulée. Les pigments de peinture et de vernis contiennent également cette substance. Toutes les crèches analysées affichaient des taux de formaldéhydes supérieurs aux recommandations européennes sur la qualité de l'air. Ils sont présents dans les bois agglomérés, les colles synthétiques, les peintures... Même constat alarmant suite à l'étude menées dans 567 résidences principales réparties sur 55 départements et 74 communes de la France continentale métropolitaine, sur une durée d'une semaine. En 2001, la création de l'observatoire de la qualité de l'air intérieur par les pouvoirs publics marque la prise de conscience de cette problématique. Pourtant, aujourd'hui encore, les données actuelles concernant cette pollution sont insuffisantes et l'impact de cette pollution sur la population est encore mal connu. La qualité de l'air intérieur est l'un des sujets du plan Santé environnement. En attendant les résultats de nouvelles études, un étiquetage des matériaux de construction et de finition et l'interdiction de nouveaux composants chimiques toxiques, une aération quotidienne et une bonne ventilation sont recommandées pour assainir l'air intérieur des endroits clos. Le site www.prevention-maison.fr répond à de nombreuses questions sur le sujet.