Mais avant de commander vos bûches ou vos granulés, une question s’impose : quelle quantité de bois de chauffage prévoir pour l’hiver ?
Une estimation précise permet d’éviter les ruptures de stock… et les dépenses inutiles. Voici les éléments à connaître pour bien calculer vos besoins.
1. Comprendre ce qui influence la consommation de bois
La quantité de bois de chauffage nécessaire dépend de plusieurs critères :
La surface et l’isolation du logement
Plus votre maison est grande et mal isolée, plus votre appareil devra fonctionner longtemps pour maintenir une température confortable.
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Maison bien isolée (RT 2012 ou rénovation récente) : environ 0,5 stère par m² chauffé par an.
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Maison ancienne peu isolée : jusqu’à 1 stère par m².
Le rendement de l’appareil
Un poêle moderne à haut rendement (supérieur à 80 %) consommera beaucoup moins qu’un foyer ouvert, dont le rendement ne dépasse pas 15 %.
Vos habitudes de chauffe
Une température moyenne de 19 °C suffit dans la plupart des cas. Chaque degré supplémentaire augmente la consommation d’environ 7 %.
2. Calculer la quantité de bois selon le type d’appareil
Le calcul de base repose sur l’énergie nécessaire pour chauffer votre logement et le rendement de votre équipement.
Pour un poêle ou insert à bûches
On considère qu’il faut environ 1,5 à 2 m³ de bois (stères) pour chauffer une maison de 100 m² bien isolée sur une saison.
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Maison bien isolée : 2 à 3 stères.
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Maison moyenne : 4 à 6 stères.
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Maison ancienne : 8 stères et plus.
Exemple : pour une maison de 120 m² moyennement isolée avec un poêle à 75 % de rendement, comptez environ 6 à 7 stères.
Pour une chaudière à bois bûches
Une chaudière à bois bûches alimente l’ensemble du circuit de chauffage : la consommation augmente donc. En moyenne, 7 à 10 stères par an pour un logement de 120 m² bien isolé.
Pour un poêle ou une chaudière à granulés
Les granulés étant plus denses et à haut rendement, la consommation s’exprime en tonnes :
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1 tonne = environ 1,5 stère de bois sec.
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Maison moyenne : 2 à 3 tonnes par hiver suffisent dans la plupart des cas.
3. Tenir compte du type de bois et de son taux d’humidité
Les essences de bois
Les bois durs comme le chêne, le hêtre ou le charme brûlent plus lentement et dégagent plus de chaleur que les bois tendres (sapin, peuplier).
Préférez toujours les bois de chauffage de catégorie G1 (chêne, charme, hêtre).
Le taux d’humidité
Un bois sec (moins de 20 % d’humidité) chauffe 2 fois mieux qu’un bois humide, tout en encrassant moins le conduit.
Vérifiez l’humidité à l’aide d’un humidimètre : un bois fraîchement coupé peut contenir 40 à 60 % d’eau.
4. Astuce pratique : prévoir un peu plus que le calcul théorique
Même si vos besoins sont bien estimés, la météo peut jouer des tours. Un hiver plus long ou plus rigoureux qu’attendu peut faire grimper la consommation.
Prévoyez 10 à 15 % de marge supplémentaire pour éviter les ruptures, surtout si votre bois doit encore sécher.
En résumé
| Type de logement | Type d’appareil | Besoin estimé pour la saison |
|---|---|---|
| Maison 100 m² bien isolée | Poêle à bûches | 2 à 3 stères |
| Maison 120 m² moyenne isolation | Poêle à bûches | 5 à 7 stères |
| Maison 120 m² bien isolée | Chaudière à bûches | 7 à 10 stères |
| Maison 120 m² bien isolée | Poêle à granulés | 2 à 3 tonnes |
En bref :
Pour bien chauffer sans surconsommer, choisissez un bois sec, adapté à votre appareil, et anticipez vos besoins dès l’automne. Une commande groupée ou anticipée permet souvent de bénéficier de meilleurs tarifs et de garantir la disponibilité du bois avant les grands froids.