Le soudage à l'étain est plutôt réservé aux canalisations d'eau froide, à la liaison de gouttières en zinc, à la fabrication de petits objets décoratifs ou au soudage d'éléments électroniques, de fils électrique (au moyen d'un fer à souder).

Commencez par appliquer sur les parties à souder (préalablement « blanchies » à la lime : évitez le papier abrasif !), l'antioxydant approprié (le « flux »), recommandé par le fabricant de soudure.

Pour cette démonstration nous avons utilisé un chalumeau de type aérogaz (voir fiches précédentes). Tous les types de chalumeaux peuvent être employés car la puissance de chauffe nécessaire est relativement faible. Contrairement au brasage fort, la flamme doit être douce. Afin de modifier les débits de gaz et d'air, agissez sur le robinet du chalumeau pour le gaz et sur la bague de débit d'air. S'il s'agit d'un chalumeau oxy-acétylénique ''jouez" avec les robinets pour régler la flamme.

Chauffez périphériquement la zone de soudage de façon uniforme jusqu'à ce que le flux noircisse, signe que la température (approximative) permettant la fusion de l'étain est atteinte.

Ecartez la flamme et déposez métal d'apport sur la partie à souder. Si la température de chauffe est correcte, la soudure doit, par effet de capillarité, former un cordon uniforme et régulier. L'étain est utilisé le plus souvent en fil mais existe aussi en baguette (soudage des gouttières zinc notamment). Ne pas chauffer et déposer le métal d'apport simultanément. C'est la chaleur de la pièce qui doit faire fondre l'étain.

Bon à savoir
- Si vous assemblez des canalisations d'eau potable, vous devez obligatoirement employer de la soudure sans plomb.
- Pensez au métal d'apport auto-décapant qui évite, pour certaines soudures, l'emploi de flux.

Le saviez-vous ?
Dans le cas de soudage le long d'un mur, utilisez un pare-flammes pour éviter d'endommager le revêtement.
Attention ! Veillez à bien placer la face « aluminium » côté mur...et non inversement...