Perçage d'une ouverture: mesures de protection

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Percement d'une ouverture
Le percement d’une ouverture afin d’y poser une porte ou une fenêtre est une opération particulière qui demande un peu de méthode.
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Dans ce genre de travail, vous n'éviterez jamais les gravats ni la poussière, mais si l'un des côtés de l'ouverture donne dans une pièce habitée, limitez les dégats en la protégeant. Pour cela, un bon moyen est de fixer verticalement autour de la future ouverture un film de « polyane » ou autre plastique qui évitera à la poussière de s'éparpiller et la retiendra par effet électrostatique.

On peut simplement le fixer sur un tasseau de bois que l'on applique au plafond à l'aide d'une ou deux chandelles. Avant de commencer à vraiment tout casser, il faut donc procéder à l'étayage de l'ouverture que nous nous apprêtons à faire. Pour cela, nous devons percer un ou plusieurs trous dans la maçonnerie au dessus du futur linteau. Dans chacun de ces trous, nous insérons de grosses pièces de bois qui traversent le mur. Il peut par exemple s'agir de chevrons ou de morceaux de bois de 12 x 12 cm. Tout dépend du poids de la maçonnerie qui se trouve au-dessus ! Ensuite, faites reposer ces pièces sur deux chandelles :une de chaque côté du mur ou de la cloison et calez-les en appui vers le haut, de manière à exercer une pression sur la maçonnerie supérieure afin d'éviter qu'elle ne s'écroule sur la tête de celui qui travaille dessous ! Attention : prévoyez des pièces de bois suffisamment longues pour pouvoir travailler et ainsi écarter du mur les chandelles sur lesquelles elles vont reposer.

Plus qu'à percer...

Tous les préliminaires requis sont faits, passons à l'action ! Tous les moyens sont bons : disqueuse, burin et marteau... Faites très attention, en particulier si vous opérez sur un vieux mur en pierres : évitez de trop l'ébranler avec des coups intempestifs d'outil ou au percuteur pneumatique. Dans un tel cas, le meilleur moyen d'opérer consiste selon moi à desceller d'abord une première pierre et à enlever les autres à la main, une par une. Elles viennent en général sans grande difficulté.

Note : n'oubliez jamais, dans tous les cas, que vous avez fragilisé la construction et qu'il vous faut être particulièrement attentif. Il faut à présent évacuer les gravats et éventuellement mettre de côté les pierres qui valent le coup d'être gardées. C'est là que l'on comprend ce que les professionnels nomment le « coefficient de foisonnement », c'est-à-dire l'augmentation de volume entre ce qui est rangé et ce qui est en vrac. C'est fou ce qu'un simple trou peut générer comme gravats !

Montage des jambages

Deux options s'offrent à nous à cet instant :
• monter des jambages en pierre ou en parpaings ;
• faire un coffrage et couler des jambages en béton. La solution retenue dépendra de la finition envisagée et de la nature de votre mur. Si vous montez des jambages en pierre ou en parpaings, vous comprendrez toute l'utilité des 20 cm supplémentaires d'ouverture prévus lors du positionnement. Ils nous donnent de la place pour travailler et pour choisir les pierres qui formeront les angles sans que tout cela ait l'air d'un simple empilement mais s'apparente plus à une pièce de maçonnerie s'intégrant au mur existant.

Dans le cas où vous coulez du béton, il est nécessaire de faire des coffrages solides en y incluant le linteau. On verse alors, par le haut, du béton relativement fluide afin qu'il descende bien. On lui fait ensuite prendre sa place en le tassant et en l'agitant avec une longue barre de fer et en tapant sur l'extérieur du coffrage.

Le linteau

Si vous avez opté pour le béton, le linteau doit être armé de tiges de fer à béton pour avoir la résistance nécessaire. On trouve chez tous les marchands de matériaux des ferraillages tout prêts qui évitent bien des tracas. Si vous avez reconstruit les jambages, posez le linteau sur leur sommet. Il n'y a pas de précautions particulières à prendre sauf à bien caler le linteau pour qu'il ne bouge pas pendant les manipulations suivantes. Une fois que tout est bien sec, c'est-à-dire après deux bonne semaines de prise, vous pourrez retirer les coffrages.

Il reste alors à combler le trou qui reste au dessus du linteau après avoir enlevé les étais correspondants. Rebouchez donc le trou avec des pierres et du béton et faites attention à ne pas laisser de vide qui affaiblirait le mur. On opère en général avec les mains. Souvenez-vous que le béton est très abrasif et que le port de gants est fortement recommandé !

Pour aller plus loin...

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écrit par Le Bouvet, par Bertrand Guyottot
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